Tu ne jugeras point - Armel Job
Publié le 19 Janvier 2014
/image%2F0748027%2F20140119%2Fob_40bb8f_telechargement.jpg)
"Lorsque l'enfant disparaît... Lorsque, ce jour-là, Denise Desantis entre dans un magasin, elle est pressée et elle laisse son dernier-né dans la poussette, devant la porte. Lorsqu'elle ressort, la poussette est vide. Les investigations du juge commencent par l'interrogatoire de Denise Desantis, la mère. C'est une femme ordinaire, effacée. Mère de quatre enfants. Tout prouve son innocence. C'est une femme sans histoires. Et pourtant..."
Lecture qui tombe pile poil pour le mois belge de notre "petit" groupe littérature francophone.
Je découvre Armel Job avec ce roman et je dois dire que je le trouve assez intéressant.
Monsieur Job a une faculté de tenir le lecteur en haleine sans pour autant partir du trash face auquel on se trouve parfois avec des bouquins traitant du même sujet. Pas besoin de détail morbide ou d’effusion de sang, un bonne plume suffit pour donner l'envie de savoir le dénouement de ce roman.
Mention spéciale pour la galerie de personnages qui sont pour moi simplement "authentiques". Peu de descriptions physiques, mais des attitudes donnant de la précision aux faits et gestes des protagonistes et donnant ainsi du relief à cette histoire. Pas de remplissage inutile, mais des séquences servant à intensifier les émotions des personnalités en scène. Et enfin, le caractère vrai et terroir faisant qu'il est difficile de situer l'intrigue dans le temps, seules quelques allusions m'ont permis de me fixer temporellement parlant (et là je rebondis sur le rôle que peut jouer la couverture d'un ouvrage ... j'ai vraiment eu du mal à sortir des années 60 à cause de cette poussette ...).
J'ai donc passé un très bon moment avec ce bouquin entre les mains qui m'a fortement interpellée par sa véracité et sa sincérité. Ces portraits si différents les uns des autres qui nous mènent dans une intrigue emmenée par des gens qui pourraient simplement être nos voisins, qui sont de la vie de tous les jours.
Mention spéciale au dénouement final qui porte bien son nom ... le dénouement se dénoue jusqu'à la dernière ligne ...
Allez encore une fois je le clame: vive notre belgitude qui se défend plus qu'honorablement sur le devant de la scène culturelle.