J'irai pas en enfer - Jean-Louis Fournier

Publié le 12 Avril 2015

J'irai pas en enfer - Jean-Louis Fournier

Insupportable garnement, provocateur né, impénitent redoutable et redouté, jamais avare de sacrilèges… Tel a été Jean-Louis Fournier dans sa jeunesse, un épi constamment dressé sur la tête comme marque indélébile d'être retors, inscrit malgré lui dans un collège catholique, pour le malheur de ses enseignants. "J'irai certainement en enfer, bonne-maman le dit souvent." À vrai dire, le narrateur fait tout pour y aller. À force de péchés mortels. Il gâche un jour de procession, il regarde les Vénus dénudées dans le Larousse illustré, il pense à Jésus chaque fois qu'il mange un cornichon, il déplace une statue de la Vierge pour la faire trôner au-dessus de toilettes à la turque… "J'étais une honte pour mes parents, pour le collège, pour la France, pour l'humanité. Dieu devait regretter de m'avoir créé." Seule l'écoute du Concerto pour violon en mi mineur de Felix Mendelssohn lui permet, en de rares occasions, de monter au ciel…

J'aime autant vous prévenir, je vais encore jouer au paradoxe sur pattes (au moins vous savez dans quoi vous embarquer en lisant ce billet).

Fournier, je suis toujours contente de le lire. Parce que c'est vite lu (ce fut ma petite pause d'hier dans ma brique de 800 pages section fantasy), une grosse heure et demie et l'affaire est faite. En plus d'être vite lu, c'est drôle (enfin pour certaines pages j'ai envie de dire qu'il faut aimer l'humour douteux), parfois poétique, parfois tragique, rarement mélodramatique. Oui vraiment de quoi passer un bon moment. Oui mais voilà il faut un mais (ah je vous avez prévenus!). Je me suis donc penchée dans cet ouvrage plus "ancien" et me suis retrouvée face à un constat: Fournier c'est bien mais ça ne se renouvelle pas ... Et oui toujours cet humour (que j'apprécie,entendons-nous), cette forme de légèreté satirique empreinte de naïveté sur au final la même toile de fond à savoir: la religion le fait profondément ch... . Ajoutez ici que le narrateur est un enfant (ben oui ce sont ses souvenirs d'enfance), et vous aurez l'impression de lire "Le petit Nicolas veut la peau des calotins" (oh remarquez c'est sympa comme titre non ?).

Bref Fournier c'est sympa et c'est drôle (j'aime beaucoup, si si je vous assure), mais ça se répète et pourrait se montrer lassant.

La pause était sympathique (pensez-vous au milieu de de mes mages corbeaux qui se font kidnapper, se battent, ... c'était un océan de douceur!), mais la pause était égale aux autres romans de l'auteur: rien de plus, rien de moins, rien de neuf, mais de toute façon on le lit quand même alors ...

Allez j'avoue j'ai ri et ça c'est quand même le principal non ?

Rédigé par Sophie

Publié dans #litté dite blanche

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