Si les bouches se ferment - A. Lefranc

Publié le 22 Juin 2014

Si les bouches se  ferment - A. Lefranc

"Nous venons de cerveaux saccagés par la consommation et par le dogme de la non-violence. Nous avons grandi dans la dépression, la maladie et la peur du déclassement. Mais cette engeance est sortie des non-lieux où vous vouliez la cantonner. Vous avez laissé une armée grandir dans vos entrailles". De la Fraction Armée rouge, née à la fin des années 60 en Allemagne de l'Ouest, la rumeur n'a retenu que le récit d'espionnage ou le road movie sanglant. Loin des clichés associés à "la bande à Baader", ce roman remonte aux sources de la démence nazie, de son emprise durable sur le langage et les corps. Car plutôt qu'Andreas Baader, c'est Bernward Vesper, fils d'un célèbre poète nazi, qui incarne la déchirure d'une jeunesse prise entre le poison de la langue hitlérienne et l'enthousiasme béat du miracle économique. Il va bientôt rencontrer Gudrun Ensslin, une femme prête à tout pour que le mensonge cesse.

Et bien je vais sans doute décevoir ou passer pour une cruche mais .... bon sang que j'ai eu du mal avec ce bouquin!

Intéressant ça oui sans aucun doute, mais ardu ardu ardu.

Moi qui aime les plumes fluides où l'on peut se laisser aller en oubliant tout ce qui est autour de nous, je n'ai pas été gâtée par ce roman que je qualifierai (au risque de me faire lyncher) de "prise de tête".

Travaillé, trop travaillé que pour être prenant et divertissant. Oui le sujet est grave, mais est-ce pour autant nécessaire d'ajouter la complexité à la gravité ? L'auteur a sans aucun doute voulu faire preuve de précision et dans ce domaine c'est très réussi, il a voulu accorder le sérieux que le sujet mérite et c'est réussi aussi, mais j'ai eu beaucoup de mal à entrer dedans (d'ailleurs je n'y suis pas arrivée).

Je ne dirai pas que je n'ai pas aimé, je pense simplement que je ne suis pas bon public pour ce genre d'ouvrage.Ce que j'aime dans la lecture, c'est d'arriver à me laisser totalement embarquer par l'histoire qui m'est présentée, arriver à me détacher du réel, .... et là ce ne fut pas le cas tant j'ai du relire, revenir en arrière ....

Lu dans le cadre de Masse critique, je remercie Babelio et les Editions verticales pour ce partenariat

Rédigé par sophie

Publié dans #litté dite blanche, #partenariat

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